Histoire

La commune de BODILIS en quelques dates…

Bodilis faisait partie de l’ancien évêché de Léon. C’était une trève de Plougar et elle fut érigée en paroisse au concordat (accord signé en 1801 entre Napoléon et le pape Pie VII, régularisant les rapports entre l’église et l’état, et dont les décrets d’application datant d’avril 1802, créent le département du Finistère).
La date la plus ancienne à laquelle il est fait mention par écrit de la trève de Bodilis est de 1486.
Bodilis, comme le reste de la région, semble avoir été habité depuis longtemps. En effet, des traces de la préhistoire ont été identifiées en divers endroits de la commune sous forme de buttes plus ou moins arasées, comme au Spernen à la limite de Plougar et de Plougourvest où se sont succédés des occupants de l’âge du fer, de la période gallo-romaine et du haut Moyen-Age. La voie romaine Carhaix – l’Aber-Wrach possédait une bretelle partant de Saint Servais pour rejoindre Morlaix par le nord du bourg. Bodilis fait partie du territoire évangélisé au VIème par Paul Aurélien, disciple de St Ildut, venu de Bretagne insulaire avec ses 14 compagnons. Ce que peut suggérer le nom du village de Mousterpaul et le nom de Lamber, Per étant un disciple de Paul , de même que Kar, fondateur de la paroisse de Plougar, d’après Job An Irien.
En 1429, Olivier de Kérouzéré, seigneur de Coat Sabiec, obtient du duc Jean V une foire à St Matthieu, San Vazé en breton, le 21 septembre, fête de l’évangéliste. Cette foire sera transférée à Landivisiau en 1769. Les pèlerinages de l’Ascension et du 15 août ainsi que la fête des Pillouers (chiffonniers), à Kérichen, étaient aussi très fréquentés. Les habitants des communes environnantes venaient en procession à Bodilis, et se retrouvaient dans la grande auberge (actuellement le café, restaurant de l’Hermine) pour se restaurer.
Au XVème le territoire de Bodilis abrite les domaines de familles nobles : les De L’Estang, Du Dourguy, Boiséon de Kergorlay. Comme toute la région, Bodilis s’enrichit dès cette époque de l’artisanat de la toile. Outre le lin et le chanvre, la paroisse tire ses revenus de produits tels que le cuir et le miel.
En 1956, Bodilis perd 257 hectares au profit de LANDIVISIAU, puis 148 hectares supplémentaires en 1965, lors de l’installation de la base aéronavale.

ETYMOLOGIE – D’OU VIENT LE NOM DE BODILIS ?

Le nom de Bodilis viendrait du mot ” demeure, résidence ” en vieux breton Bot se définissant par rapport à une église en breton iliz. Cette église pourrait avoir été priorale. C’est du moins ce que suggère le nom du hameau à la sortie du bourg : Prioldy, composé du breton priol “ prieur ” et ti ” maison ” c’est-à-dire prieuré. On ne peut préciser l’origine de ce prieuré. Il existe un hameau appelé Langroas, nom breton de la ” Vraie-Croix ” dont le culte a été introduit en Bretagne par les Templiers. Mais ce n’est pas suffisant pour l’attribuer à cet ordre militaire.

LE BLASON : ARMOIRIES DE LA COMMUNE DE BODILIS

Sa date de création : délibération du Conseil Municipal de BODILIS en date du 25 juin 1991.

Sa lecture héraldique : Fascé de six pièces de sable et d’or, sur le tout un griffon de gueules ; au chef d’argent chargé de trois mouchetures d’hermine de sable, posées en fasce.

Le nom de son concepteur : Commission Départementale d’Héraldique du Finistère, à la demande du Conseil Municipal de BODILIS.

La justification des motifs : BODILIS, anciennement trêve de PLOUGAR, était divisé en six cordellées : le BOURG, MOUSTER-PAUL, COAT-SABIEC, NINIVIT, le PLESSIX ou le QUINQUIS et LAMBEZRE. Ce sont ces six divisions territoriales qui ont été symbolisées sur les armoiries par six barres horizontales, jaunes et noires, couleurs du LEON. L’origine de la trêve est le monastère que fit bâtir St Paul (MOUSTER-PAUL), rappelé sur les armoiries par le dragon qui fut vaincu par ce vénérable personnage. Les hermines situent la commune dans la péninsule armoricaine.