Les retables.

A l’intérieur de l’église, les cinq retables en bois polychrome de style baroque témoignent du savoir-faire des artistes locaux et de l’importance des échanges commerciaux à cette époque.
Statues et bas reliefs représentent tantôt des sujets originaux, tantôt des copies d’artistes hollandais. Le sacrifice d’Isaac sur le maître-autel  ” chef-d’œuvre de Guillaume l’Errel ” en est un bel exemple. Ecoutons l’ange retenant le bras d’Abraham : ” Parce que tu […] n’as pas épargné ton fils unique, je m’engage […] à faire proliférer ta descendance autant que les étoiles du ciel… ” et levons les yeux vers la voûte étoilée…


Dons auprès de la Fondation du Patrimoine – Restauration des retables de l’Eglise Notre Dame de Bodilis

La commune de Bodilis ayant signé une convention avec la Fondation du Patrimoine, il est possible aux personnes qui le souhaitent, de participer financièrement, en faisant un don par l’intermédiaire de la Fondation.
Plus d’informations.?.Cliquez sur ce lien…

Eglise

L’une des plus belles églises du Léon sur le circuit des Enclos Paroissiaux.

L’église Notre Dame de BODILIS.
Visite libre toute l’année.
Visite guidée en juillet et en août
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Sur le chemin des Enclos Paroissiaux :

Planté sur les hauteurs du plateau du Léon, ” le monumental clocher de BODILIS ” attire l’œil du voyageur à des kilomètres à la ronde. Il signale l’un des plus beaux enclos paroissial du Léon. L’église, datée de 1567, son remarquable porche sud, ses retables baroques richement ornés et ses poutres sculptées parmi les plus belles de Bretagne, notamment, ont su émerveiller les voyageurs du X1Xème siècle et intéresser les historiens du XXème. Nous laisserons-nous toucher par leurs charmes injustement méconnus ?
Forts de la Foire annuelle ” Saint Mathieu “, octroyée en 1429 par Jean V, Duc de Bretagne, et des importants pardons de l’Ascension et du 15 août, les paroissiens de cette trève de PLOUGAR, témoigneront de leur richesse et de leur foi en construisant, agrandissant et embellissant l’enclos paroissial Notre-Dame de BODILIS, tout au long de l’âge d’or de la Bretagne (XVIème et XVIIème siècles).

Ainsi, à l’ancienne église, jugée sans doute trop modeste et dont il ne reste rien, succède en 1567, l’édifice actuel. Il ne faut que trois ans pour ériger le clocher de 41 mètres, dernière flèche de style gothique normand du Léon, inspirée probablement de Notre-Dame du Mur à MORLAIX, Notre-Dame du Kreisker à SAINT-POL-DE-LEON ou Notre-Dame de Lambader à PLOUVORN…

Les cinq magnifiques retables en bois polychrome sont en cours de rénovation … En savoir plus

Le porche de Bodilis, daté de 1601, est parmi les plus complets et les plus originaux du Léon”. Sur la façade renaissance, la kersantite gris antracite des colonnes et des statues, alterne harmonieusement avec le granit, plus clair. De part et d’autre de l’entrée, la Vierge Marie et l’Archange Gabriel se répondent ; au-dessus, dans le fronton, sur un croissant de lune, une Vierge à l’Enfant couronnée accueille le visiteur.


Sous le porche, épargné par le temps et la Révolution, siègent encore les douze Apôtres, là où siégeaient autrefois les douze membres du conseil de fabrique, qui était chargé de l’embellissement et de l’entretien de l’église.


Le soubassement portant la galerie des Apôtres est une des œuvres les plus vigoureuses et les plus pittoresques de la Renaissance bretonne. Des panneaux rectangulaires décorés de volutes et de visages grimaçants sont séparés par des colonnes aux sujets les plus incongrus : un homme et une femme serpents enlacés, un visage précolombien sur des pattes de rapaces, une femme-aigle au collier de fleurs…


La restauration de la charpente (2000-2002) permet aujourd’hui de découvrir la richesse extraordinaire des multiples sculptures des sablières ” les plus remarquables par le nombre et la variété des sujets représentés ” des entraits à engoulants, des blochets, des culots de poinçon (diverses pièces de bois constituant une charpente). Scènes mythologiques et bibliques, sujets profanes et sacrés s’y entremêlent étrangement. Licornes et lions tirent des attelages, des gueules béantes s’apprêtent à dévorer des hommes et des femmes aux pieds de bouc, des anges portent les instruments de la passion ou les plaies du Christ, la Vierge Marie, enceinte de Jésus, rend visite à Elisabeth, bientôt mère de Jean-Baptiste, etc…

(1) Le Finistère monumental, Louis Le Guennec
(2) Jean Le Gloaziou
(3) La Renaissance en France, Falustre

Les magnifiques retables.

La fontaine de la vierge noire.

Les Calvaires :
14 calvaires répertoriés dans l’Atlas des Croix et des Calvaires du Finistère, se trouvent disséminés sur le territoire de la commune de Bodilis.

L’Association pour la Promotion des Enclos Paroissiaux de la Vallée de l’Elorn (APEVE) a pour vocation de mieux faire connaître ce patrimoine exceptionnel. Une brochure est en vente en mairie… voir…

Histoire

La commune de BODILIS en quelques dates…

Bodilis faisait partie de l’ancien évêché de Léon. C’était une trève de Plougar et elle fut érigée en paroisse au concordat (accord signé en 1801 entre Napoléon et le pape Pie VII, régularisant les rapports entre l’église et l’état, et dont les décrets d’application datant d’avril 1802, créent le département du Finistère).
La date la plus ancienne à laquelle il est fait mention par écrit de la trève de Bodilis est de 1486.
Bodilis, comme le reste de la région, semble avoir été habité depuis longtemps. En effet, des traces de la préhistoire ont été identifiées en divers endroits de la commune sous forme de buttes plus ou moins arasées, comme au Spernen à la limite de Plougar et de Plougourvest où se sont succédés des occupants de l’âge du fer, de la période gallo-romaine et du haut Moyen-Age. La voie romaine Carhaix – l’Aber-Wrach possédait une bretelle partant de Saint Servais pour rejoindre Morlaix par le nord du bourg. Bodilis fait partie du territoire évangélisé au VIème par Paul Aurélien, disciple de St Ildut, venu de Bretagne insulaire avec ses 14 compagnons. Ce que peut suggérer le nom du village de Mousterpaul et le nom de Lamber, Per étant un disciple de Paul , de même que Kar, fondateur de la paroisse de Plougar, d’après Job An Irien.
En 1429, Olivier de Kérouzéré, seigneur de Coat Sabiec, obtient du duc Jean V une foire à St Matthieu, San Vazé en breton, le 21 septembre, fête de l’évangéliste. Cette foire sera transférée à Landivisiau en 1769. Les pèlerinages de l’Ascension et du 15 août ainsi que la fête des Pillouers (chiffonniers), à Kérichen, étaient aussi très fréquentés. Les habitants des communes environnantes venaient en procession à Bodilis, et se retrouvaient dans la grande auberge (actuellement le café, restaurant de l’Hermine) pour se restaurer.
Au XVème le territoire de Bodilis abrite les domaines de familles nobles : les De L’Estang, Du Dourguy, Boiséon de Kergorlay. Comme toute la région, Bodilis s’enrichit dès cette époque de l’artisanat de la toile. Outre le lin et le chanvre, la paroisse tire ses revenus de produits tels que le cuir et le miel.
En 1956, Bodilis perd 257 hectares au profit de LANDIVISIAU, puis 148 hectares supplémentaires en 1965, lors de l’installation de la base aéronavale.

ETYMOLOGIE – D’OU VIENT LE NOM DE BODILIS ?

Le nom de Bodilis viendrait du mot ” demeure, résidence ” en vieux breton Bot se définissant par rapport à une église en breton iliz. Cette église pourrait avoir été priorale. C’est du moins ce que suggère le nom du hameau à la sortie du bourg : Prioldy, composé du breton priol “ prieur ” et ti ” maison ” c’est-à-dire prieuré. On ne peut préciser l’origine de ce prieuré. Il existe un hameau appelé Langroas, nom breton de la ” Vraie-Croix ” dont le culte a été introduit en Bretagne par les Templiers. Mais ce n’est pas suffisant pour l’attribuer à cet ordre militaire.

LE BLASON : ARMOIRIES DE LA COMMUNE DE BODILIS

Sa date de création : délibération du Conseil Municipal de BODILIS en date du 25 juin 1991.

Sa lecture héraldique : Fascé de six pièces de sable et d’or, sur le tout un griffon de gueules ; au chef d’argent chargé de trois mouchetures d’hermine de sable, posées en fasce.

Le nom de son concepteur : Commission Départementale d’Héraldique du Finistère, à la demande du Conseil Municipal de BODILIS.

La justification des motifs : BODILIS, anciennement trêve de PLOUGAR, était divisé en six cordellées : le BOURG, MOUSTER-PAUL, COAT-SABIEC, NINIVIT, le PLESSIX ou le QUINQUIS et LAMBEZRE. Ce sont ces six divisions territoriales qui ont été symbolisées sur les armoiries par six barres horizontales, jaunes et noires, couleurs du LEON. L’origine de la trêve est le monastère que fit bâtir St Paul (MOUSTER-PAUL), rappelé sur les armoiries par le dragon qui fut vaincu par ce vénérable personnage. Les hermines situent la commune dans la péninsule armoricaine.

Localisation

Situé sur le rebord sud du plateau du Léon, le territoire de la commune de BODILIS descend en pente douce vers la vallée de l’Elorn. A l’horizon, se dessinent les crêtes des Monts d’Arrée.


Planté sur les hauteurs du plateau du Léon, le monumental clocher de l’Enclos Paroissial de BODILIS attire l’oeil du voyageur à des kilomètres à la ronde. L’église qu’il signale est une des plus belles de la Renaissance Bretonne. Elle est le témoignage de la richesse et de la foi des paroissiens qui ont construit, agrandi, embelli cet édifice tout au long de l’âge d’or de la Bretagne. (XVIème et XVIIème siècles).

Bodilis est situé à :
5 Km de LANDIVISIAU – Chef lieu de canton.
28 Km de MORLAIX – Chef lieu d’arrondissement.
81 Km de QUIMPER – Chef lieu du Département.

Accès à la commune :
Aéroport de GUIPAVAS ( BREST ).
Gare SNCF de LANDIVISIAU (6 Km).
Route Nationale 12 (Voie express BREST – RENNES) : sortie LANDIVISIAU OUEST.

Voir le plan de la commune.